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Une aborigène particulière
Samantha Harris est la première aborigène (donc australienne) top model... Le Courier International (numéro 830 du 28 sept. 2006) lui consacre une double page. Un modèle d'intégration pour sa communauté oubliée qui souffre encore énormément.
Quelques photos d'elle (vu sur Pingoo)
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Début de l'article disponible sur le site du CI (payant malheureusement) :
Elle pourrait être le premier grand top-modèle aborigène d?Australie. A tout juste 16 ans, cette adolescente au teint mat pourrait du même coup sortir toute sa famille de la pauvreté. La belle histoire
de Samantha Harris pourrait aussi susciter des vocations chez d?autres jeunes Aborigènes. Beaucoup d?hypothèses, donc, et énormément de pression. Car la route a été longue entre la modeste HLM de trois pièces que Samantha partage avec ses parents, ses trois frères et deux cousins à Tweed Heads, dans le nord de la Nouvelle-Galles du Sud, et sa première séance photo à New York.
Découverte à 13 ans lors d?un concours de mannequins organisé par un magazine, cette jeune fille est souvent présentée comme la star de demain. Le photographe français Patrick Demarchelier l?a littéralement sortie de nulle part, en 2005, et l?a emmenée à New York le temps d?une séance de prises de vue d?une demi-journée pour la référence américaine en matière de mode, le magazine Glamour. Thème des photos : les beautés les plus emblématiques de la planète. Tout est là. Car, dans ce secteur qui cherche sans cesse à réinventer la notion de beauté, Samantha Harris possède un grand atout : l?exotisme. Ses racines aborigènes l?avantagent. Et la trajectoire de sa famille rend son histoire plus passionnante encore. Sa mère Myrna et sa grand-mère font partie des ?générations volées?, ces enfants aborigènes retirés à leurs familles et placés dans des établissements spécialisés, en Nouvelle-Galles du Sud [politique pratiquée officiellement de 1900 à 1969]. Myrna a passé une partie de son enfance dans un abri de tôle. A 17 ans, elle était mère célibataire. ?J?avais un beau-père qui me détestait et une mère qui ne s?en rendait même pas compte. J?ai fait ce que beaucoup de jeunes filles aborigènes faisaient à l?époque, je suis tout simplement partie?, raconte-t-elle. Le passé de sa mère pèse probablement lourd sur les frêles épaules de Samantha et explique les espoirs considérables placés en la jeune fille. ?Oui, je veux être le premier mannequin aborigène à faire sensation, clame Samantha. Je me suis demandé toute mon enfance pourquoi il fallait avoir les cheveux blonds et les yeux bleus pour réussir un concours de mannequins. Aujourd?hui, je suis fière qu?une fille comme moi puisse réussir.?
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